MISSIVE 50 : L'ANNEE 2023 S'ENFUIT DEJA

Cela faisait treize ans que je n'étais pas retourné aux Rencontres Photographiques d'Arles. J'ai voulu y revenir, j'y étais presque mais je m'en suis soudain éloigné ! Etrange non ?

Voici l'explication de ce boycott inattendu. Après avoir précédemment rendu visite à des amis de Lunel, j'avais trois jours à passer en Pays d'Arles, pas un de plus, et n'étant pas seul je ne pouvais accorder qu'un seul jour à la ville d'Arles proprement dite et à son monde photographique. Pour passer quelques heures aux Rencontres Photographiques il me fallait opter pour un forfait journalier, ce que je m'apprêtais naturellement à faire. Lorsque j'ai constaté que le prix fixé pour un simple forfait journalier était de 34 €, je me suis senti rebelle. Le prix moyen d'une place de cinéma en France serait de 12 €. Il ne faudrait pas abuser de la candeur des gens passionnés de photo. C'est ainsi que bougon, je me suis ravisé et que j'ai tout simplement tourné les talons conscient d'accomplir somme toute un devoir (de protestation). Je n'ai donc rien à dire sur le contenu de la quarantaine d'expos du In et je doute de m'y jamais représenter.

Je n'ai pas pour autant perdu mon temps et j'ai largement satisfait ma soif de photos. Le remarquable musée Réattu avait à lui seul multiplié les cimaises et donné beaucoup à voir tout au long d'un riche parcours dédié à la photographie. Un peu plus tard au fil d'un aimable vagabo ndage dans le réseau des rues de la ville je suis entré dans plusieurs galeries et expos des « Rencontres off ». J'y ai vu des merveilles comme l'expo Camp sur deux étages dans la galerie Sinibaldi (photographie japonaise) ou dans la Galerie2 la Place des photographes l'extraordinaire travail de Stuart Lawson intitulé Genèse de la danse.

Je me suis rendu compte que désormais l'impression des images était souvent confiée à des professionnels qui mettent en œuvre des techniques de pointe comme la digigraphie. Les résultats sont saisissants et si je ne craignais l'oxymore, je les qualifierais d'hyperréalisme serein.

Au cours de cette année 2023, j'ai eu principalement recours à L'application PowerPoint pour faire vivre mes prises de vue sous forme de diaporamas (image et son). Cela ouvre le champ des possibles, toute série de photo peut au prix d'un travail personnel se transformer en une représentation de qualité.

J'ai tout récemment entendu parlé du travail d'un certain Lee. S. Shulman que je ne connaissais pas. Cet homme a récupéré et sauvé de milliers de diapositives prises par des inconnus du monde entier depuis plusieurs décennies. Une fois triées puis présentées intelligemment dans des expositions elles connaissent dit-on un énorme succès. Cela s'appelle The Anonymous Project . Il parait même que cela figurait au programme des Rencontres d'Arles… mais cela peut se voir ailleurs.

Je n'avais pas écris sur ce site depuis le mois de janvier et l'année est passée sans ralentir, sans prendre le temps de s'arrêter aux stations. Nous allons dans quelques jours fêter Noël puis l'année nouvelle, recommencer… Alors, bonnes fêtes à tous !

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