BIOGRAPHIES

Gilbert ADAMSKI-DUFLOT (G.A.D)
Photographe

Un jour de juin 1979 à Nice, je me suis adoubé photographe.

Une Ville Inspiratrice
Nommé en Poste à Nice au 1er juin 1979, je m'étais mis en quête d'images susceptibles de traduire mon émerveillement de vivre là. L'architecture, qui contribue à la beauté de la cité, m'avait inspiré l'idée d'un recueil de photos qui traiterait comme des pâtisseries de fête, les façades chargées, les corniches et les cordons de pierre, les marquises légères…. Le projet ne trouva pas à s'épanouir suffisamment, mais cette démarche m'avait initié. Désormais, photographier allait procéder d'un cheminement cohérent et volontaire.

La Troisième Image
Un peu plus tard, à l'été 1981, j'arrivais en Agenais. J'y rencontrais Michel Fabre, Président du Caméra photo club agenais association de passionnés et je découvris le diaporama. Le sens de ce mot à depuis lors été phagocyté par l'informatique, mais ce dont je parle était grandiose. Il s'agissait de créations audiovisuelles projetées sur écran et dont la bande son, souvent très travaillée, emplissait la salle. Le diaporama était un spectacle.

J'ai donc réalisé plusieurs diaporamas au sens classique (1). L'une des caractéristiques de ces montages audiovisuels réside dans ce qu'on appelle « la troisième image », celle que personne n'a prise et qui est le mélange mouvant de deux diapositives projetées, l'une sortante et l'autre entrante. Les deux images en fusion l'une dans l'autre se poussent dans leurs retranchements respectifs, se renforcent, mélangent leurs couleurs sur la palette de l'écran. Ce travail des diapositives sur elles-mêmes m'a appris à attendre plus d'une image que ce qui ressort au premier regard.
(1) Mes diaporamas : 36000 témoins au milieu des années 80, dont le thème devenu d'actualité était la Première Guerre mondiale (, l'Ingénieux Hidalgo une farce inspirée par Don Quichotte de la Manche, La bonne voie promenade ferroviaire sur une chanson de Félix Leclerc (le train du Nord), Le Carré Magique conte qui se déroule au château de Bonaguil (Lot-et-Garonne) cosigné avec Roger Carrié et Michèle Boulzaguet.

Vînt le Numérique
J'ai tardivement acquis en 2003, et par curiosité, un appareil numérique. Bien que peu sophistiqué et d'une résolution médiocre, il eut tôt fait de remiser au rang d'antiquités mes appareils argentiques. J'ai vu dans le numérique le moyen de m'affranchir des contraintes inhérente à l'ancienne technologie. Soudain le nombre de photos n'était plus limité, le contrôle d'une image pouvait être immédiat, je ne risquais plus de voiler accidentellement une pellicule, je n'avais plus à m'enfermer dans le noir pour tirer mes épreuves et à m'exposer aux émanations néfastes d'agents chimiques. Le temps consacré à la prise de vue et à l'exposition des images prenait enfin le pas sur les approches d'apothicaires. Certes, la photo d'autrefois réalisée dans des conditions optimales et par des techniciens de haut vol n'a pas fini de nous émerveiller (je pense à la France de Raymond Depardon et à la chambre 20x25 qu'il a utilisée) mais pour ce qui me concerne, c'est le numérique qui sert le mieux ce que je fais.

Les Expos
J'ai eu le plaisir et le privilège d'exposer plusieurs fois :

Gironde
Bordeaux (galerie Reg'art) 2009
La Réole (atelier de Bénédikte Faugère) 2009

Lot et Garonne
Aubiac (château) 2011
Aubiac (château) 2012
Aubiac (château) 2013
Agen (Montreurs d'Images) 2015

Tarn et Garonne
Valence d'Agen (Office de tourisme) 2015
Auvillar (Galerie Place de la Halle) 2021

Gers
Lectoure (salle des pas perdus) 2018

Loir et Cher
Chaumont-sur-Loire (Couleurs en Loire) 2018

Expositions Photographiques : Les Visiteuses, les Liseuses, Miroir sans tain, Pas de Pub SVP, les Musiciens.

Quasi-Sculptures : Les Photophones (créations d'instruments à cordes imaginaires)

Dans les rétroviseurs je vois distinctement l'obscurité de mon petit labo N & B, les boites de diapositives Kodachrome, les paniers dans les projecteurs face à l'écran, les albums faits maison, les premiers appareils numériques, la joie d'exposer…
Aujourd'hui, après cette longue navigation mon amour pour la photo reste entier. Le monde a changé cependant. J'ai la possibilité par l'Internet de faire fabriquer à l'unité ou en petit nombre des livres de mes photos et c'est en ce moment mon unique et suffisant medium. De nos jours tout le monde photographie, peint, chante, écrit, sculpte, grave ou graffe… c'est une déconvenue démographique et mondialiste qui fait perdre de la densité aux arts. Je ne suis pas certain que ce soit dommage et le soutenir serait socialement difficile mais, tout de même…

29 mars 2020

G-A-D

Commentaires

Guillet-jacques
04/08/23
France
Pomponne

Quelle belle découverte sur cette histoire de la photographie et de cette passion .
Cette passion comme un amour sans fin !
Très belle écriture aussi monsieur le photographe .
Cela donne envie de voir vos œuvres et de vous rencontrer .
J'attends vos dernières missives

Ajouter un commentaire

Les commentaires sont vérifiés avant publication.
Nom Message
Pays
Ville
Email
Site web
Message